L'été des secondes chances, Morgan Matson

Info : 
L'été des secondes chances
Morgan Matson
Genre : Contemporain
Edition : Le livre de Poche
Prix payé : 9€99 sur ma Kobo
Pages : 416
Lu du 24 au 31 Août 2016
Ma note : 4/5


Taylor a une manière bien à elle de traiter ses problèmes personnels : elle les fuit. Mais lorsque son père, atteint d'un cancer, décide de passer son dernier été en famille dans leur maison de vacances, la jeune fille ne peut se dérober. C'est là, cinq ans plus tôt, qu'elle avait laissé sa meilleure amie, Lucy, et son premier amour, Henry, avec la ferme intention de ne plus jamais les revoir. Les souvenirs resurgissent et, cet été, elle va devoir les affronter.





Je n'avais même pas encore terminé ma lecture précédente, "Ne m'échappe pas" de Tahereh Mafi, que m'est venue la subite envie de lire L'été des secondes chances. Je ne sais pas pourquoi, mais il fallait que je le commence, sans plus tarder. Peut-être parce qu'il était depuis longtemps dans ma wish-list, et que le mois d'août touchait à sa fin, certainement aussi grâce au résumer sur la maladie du Papa. 
Voilà donc une bonne occasion de tester ma liseuse, fraîchement offerte par mon chéri pour mes 22 ans. 

Le roman commence à Stanwish, dans le Connecticut. C'est ici que vie Taylor, 17 ans, avec ses parents, son grand frère et sa petite sœur. Mais nous allons vite prendre la route pour Lake Phoenix, dans leur maison de vacances. Cet été sera le dernier qu'ils passeront tous les cinq, car le Papa est malade d'un cancer, et se trouve être en phase terminale.

En plus de devoir accompagner son Papa dans la fin de sa vie, Taylor va devoir affronter son passé. Elle a toujours eu tendance à fuir devant les problèmes, nous avons pu le constater dès la première page. Cet été, elle va donc devoir faire face à Lucy et Henry, sa meilleure amie d'enfance et son ancien petit copain. Nous allons comprendre au fil des pages ce qui a bien pu se passer il y a cinq ans

La majeure partie du roman est basée sur le quotidien de Taylor. Son job d'été au snack de la plage, les retrouvailles tendues et froides avec Lucy et Henry, et sa vie familiale où elle n'est pas très proche de son frère et de sa sœur
Je me suis mise à la place de Taylor sans difficultés, surtout le moment où elle est obligée d'aller travailler alors qu'elle doit faire face à Lucy tous les jours, puisqu'elles vont êtres collègues. La boule au ventre, les palpitations, l'envie de faire machine arrière et de baisser les bras, je connais. Mais j'ai admiré son courage et sa détermination, sa volonté d'aller de l'avant et d'essayer de réparer les choses. Tout comme avec Henry. Nous allons découvrir un garçon tendre, gentil et attentionné envers autrui. Il a été tellement blessé par la fuite de Taylor il y a cinq ans, que cela rend sa culpabilité encore plus intense. 

Ensuite, le dernier quart du roman se passe surtout autour du Papa, sans surprise. Nous le savons dès le début, que la fin de l'été marquerait son envol. Mais vient l'entrée en soins palliatifs, et là nous savons que c'est le début de la fin. Il est hospitalisé à domicile, toujours dans la maison du lac, sous la surveillance constante de personnel médical. Taylor se rend compte des ravages de la maladie, et nous décrit le déclin physique évident, que je connais que trop bien malheureusement. "Je n'arrivais toujours pas à me faire à ces changements physiques si subits, preuve que quelque chose de très, très grave s'était installé dans son corps. Quelque chose qui n'arrêterait pas son oeuvre de destruction avant de l'avoir tué." Son Papa est endormi la plupart du temps, pour ne pas souffrir. Mais j'ai savouré le dernier moment qu'il a partagé avec sa "grande", ensemble sous une nuit étoilée, à regarder la constellation et la pluie d'étoiles filantes



Tout ça, dans un cadre de vacances qui m'avait l'air magnifique. Je me voyais, comme Taylor, faire du vélo sur une petite route entouré de grands pins, me balader dans les bois, me détendre sur le ponton de la maison qui mène au lac. Un peu comme dans le film Beethoven 2. Et vivre dans une maison type petit chalet.

Pour conclure, je conseille vivement ce livre. Les histoires de jeunesse de Taylor peuvent paraître futiles, mais l'intrigue est rattrapée par la réalité de la maladie. C'est un roman avec plein de délicatesse, autour d'un sujet triste. Mais c'est surtout un message d'espoir que je garde en mémoire après cette lecture.


"Tandis que j'écoutais son souffle, mon cœur s'emballait à chaque irrégularité, je me suis rendu compte qu'il avait fait la même chose pour moi dix-sept ans auparavant, quand je n'étais qu'un bébé."


Couleur dominante orange - couverture estivale - "été" - 18 points



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